Une Vie ou deux ...

C'est triste d'être bloqué comme ça par la peur du rejet.
C'est triste une vie où l'on ose plus, où l'on s'enterre dans des conventions.

C'est pas une vie d'ailleurs, c'est un ersatz de ce que l'on a pu être ou de ce que l'on a rêvé un jour de devenir.

Chaque journée défile sans grande différence et dans l'indifférence. Un spectre aurait plus de joie à vivre ces jours si semblables, si vides de sens. Pourquoi faire tant d'efforts sans aucune récompense ? Pour qui ? Dans quel but ?

Il faut être patient pour trouver son bonheur, le plus infime soit-il.
Après tout, n'est-ce pas ce qui nous raccroche à la vie ? L'espoir de jours meilleurs à venir, une vie heureuse et épanouissante... bref tout ce qu'on nous vend, ce qu'on nous fait croire, ce qui peut arriver à tous. Pourtant la réalité est loin d'être aussi belle. cette belle image d'Epinal n'est qu'un miroir aux alouettes, un attrape-nigaud pour nous faire tenir, nous maintenir dans la croyance pour mieux nous contrôler.

Le pessimisme me perdra, c'est sûr. Où est passée cette jeune naïve et insouciante qui avait fait du rêve et de l'espoir son leitmotiv ? Cette hippie-happy qui croyait en son destin ?

La dépression que je traîne depuis quelques temps ne me laisse aucun répit. Pour autant j'ai manifesté des signes de joie récemment, notamment lorsque H. a trouvé un bon CDI.

Mais c'est toujours là, je le sens, ce vide intérieur, ce moi qui ne ressent plus rien sauf de l'indifférence a beaucoup de chose.
Parfois pourtant, je suis touchée, je peux être blessée même, ce qui prouve que je suis encore capable de ressentir des choses. Je songe alors à une guérison possible.

Mais dès le matin, le nuage noir du désespoir, de l'angoisse permanente revient. Je n'arrive même plus à bouilloner intérieurement comme il m'arrivait de le faire, enrager permet de surmonter les événements.

La bonne nouvelle est que je peux tout prendre avec "harmonie" et calme désormais.

Un jour, j'aurais peut-être les "couilles" nécéssaire pour faire bouger les choses et arrêtre de pleurnicher sur ma situation. En attendant, il ne me reste que la survie fantomatique.

Découverte du spleen aujourd'hui. Ce nom ne lui va vraiment pas d'ailleurs !

Elle ressemble à beaucoup d'autres : jolie, très sociable, bien foutue, suivant la mode... Bref plutôt éloignée de moi !

C'est étonnant de se retrouver face à sa rivale sans s'y attendre, s'y préparer, sortir le grand "jeu" !

Pourtant j'ai déjà été dans ce type de configuration. Elle s'appelait Sonia, je l'ai rencontrée le deuxième jour où mon ex m'avait quittée pour elle et tranquillement, sans accroche, on avait été boire un verre ensemble dans un bar tous les trois. C'était arrivé plusieurs fois avant mon départ de Paris d'ailleurs car ils "logeaient" dans le même hotel miteux à Levallois presque en face de ma chambre. ça peu sembler glauque ou incompréhensible c'est vrai. De même, c'est elle qui m'a accompagnée jusqu'à la gare, qui m'a tenu le chat ! A ce rythme là on aurait pu devenir amie !

Cependant, la vérité est tout autre et le masque de ma soi-disant gentillesse est très vite retombé bien qu' à deux reprises nous nous sommes revues lors de déplacement sur Paris.

Mais je suis une calculatrice froide, je préfère prendre mon temps désormais. Les réactions à chaud sont souvent moins réussies, moins abouties et surtout moins triomphantes. La voilà la soi-disant maturité, elle ne conduit pas à estomper la vengeance (si il y a) ou à adoucir un caractère mais plus tôt à réfléchir sur du long terme, à prendre son mal en patience.

Mais pour l'heure il n'est pas question de méchanceté ou d'aigreur ou de "tristitude" (comme dirait le gars accro au café). Je souhaiterais simplement ne plus jamais entendre parler d'elle, ne plus y penser, tourner la page.

On a le temps de bien sentir la température quand on touche plus souvent le fond qu'on ne s'y décolle.

Il n'y a pas de mots pour décrire la tristesse et la déception de ce soir. Contre qui est-elle tournée ? Je ne saurais même pas le dire car qui ne cherche pas ne récolte pas ou du moins n'a pas connaissance de la "situation".

J'aimerais tant qu'une petite heure disparaisse, retourne d'où elle vient, m'empêche de comprendre.

Oui je crois que je m'en veux plus en fait. Maintenant je sais.

Que va-t-il se passer ça je n'ose l'imaginer. Plus rien n'est pareil. Pourquoi ai-je donc regardé ? Mieux vaut être igorant de certaines choses qui nous écarteraient d'un bonheur certes faux, mais bien présent.

Ce n'est pas parce que je viens tout juste de rendre une partie de mon dossier sur ce thème que j'ai choisi ce titre.

En fait, je viens de réaliser que je me situe dans le quart des gens pour qui la "culture" est importante, alors que je viens d'avoir 25 ans et ne suis plus concernée par la "culture de sortie" par exemple. 
C'est vrai que mes sorties culturelles (principalement théâtre et concerts) sont de plus en plus fréquentes, et c'est tout à fait la voie que je voulais emprunter pour mon "futur". Je me retrouve un peu, et ça c'est plutôt très plaisant.
Je commence à savoir ce que je veux, ce dont j'ai besoin, ce qu'il faut éloigner. Bref, une redéfinition de mes priorités.

Enfin c'est bien beau tout ça, ça sonne bien, ça donne envie mais concrètement on en est qu'au stade théorique ! Alors je vais continuer mes petites expéditions prétendues culturelles et me contenter de les apprécier sans cogitations.

Au départ je devais me limiter à poster une chanson sur le concert de la semaine dernière qui m'a bien plu et me voilà déblatérant sur la culture, mes loisirs et mon avenir.
Bref, toute cette tirade pour ça :