Agie était une jeune fille ordinaire qui n'avait de but dans la vie que de la vivre à fond. C'est pourquoi sa vie n'était qu'une succession de petites histoires toutes différentes les unes-des-autres et peu recommandables...
Agie ne faisait pas partie de ces jeunes filles sûres d'elles comme ces ados si parfaites qu'elle croisait dans son lycée ou dans la rue. Elle se demandait même comment était possible autant de "perfection", de "beauté" dans un seul corps et où étaient les bonnes fées qui tournaient autour de leurs berceaux. La plupart des adolescentes normales devait se contenter d'un seul attrait physique plutôt charmant: des beaux yeux, un beau sourire, une belle poitrine, mais le tout jamais coordonné ensemble. Agie avait de beaux yeux mais beaucoup de tâches de rousseur. Quand on la complimentait sur ses magnifiques cheveux blonds (foncés) naturels, elle ne pouvait s'empêcher de songer à sa petite poitrine tombante de ses larges épaules. Celle-ci lui faisait penser à ces athlètes russes masculins dans les années 50/80 à qui il poussait des "seins" à force de gober des amphétamines et qui finissaient tous par ressembler à "Frankenstein". Ses copines lui faisait souvent remarquer que Jane B. était éblouissante encore maintenant, mais il est vrai que Agie avait une carrure plutôt forte et que ce genre de comparaison la vexait profondément car Jane B. faisait plus office de moineau que l'on a envie de protéger et d'adopter. Cela dit, Agie n'était pas repoussante non plus.
C'est pourquoi un soir d'octobre, Agie se décida à attaquer. La solitude était un fardeau qui alimentait sa pseudo-dépression depuis toute petite. D'ailleurs, elle n'avait jamais vécu seule même si elle n'habitait plus avec ses parents depuis longtemps déjà. Ses quelques amis la soutenait souvent et l'aidait à sortir de son amorphisme envers la vie. C'est dans ce contexte, lors d'un petit concert de quartier qu'elle rencontra son "premier". Elle commençait à être éméchée, lui aussi sûrement et sa colocataire n'était pas là ce soir. Agie se laissa emporter dans les allers-retours de "cupidon", ravie de sa nouvelle naissance. Cette petite aventure fit renaître un soupçon d'estime en elle-même, car désormais elle savait qu'elle pouvait plaire. C'était une émotion si forte que si il lui arriverait de douter, elle se rapellerai ce moment et toute cette confiance ressurgirait.